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Composition d’un système d’information d’entreprise

Composition classique

le modèle pyramidal 

Dans les œuvres des années 1980 – 1990, la composition « classique » des systèmes de l’information d’une entreprise était comme une pyramide des systèmes d’information qui reflétait la hiérarchie de l’entreprise.

Les systèmes qui traitent les transactions fondamentales (TPS) au fond la pyramide, suivis par les systèmes pour la gestion de l’information (MIS), et après les systèmes de soutien des décisions (DSS) et se terminant par les systèmes d’information utilisés par la direction la plus supérieure (EIS), au sommet.

Bien que le modèle pyramidal reste utile, un certain nombre de nouvelles technologies ont été développées et certaines nouvelles catégories de systèmes d’information sont apparues et ne correspondent plus aux différentes parties du modèle pyramidal.

Composition actuelle

Dans un système d’information d’une grande entreprise, on trouve :

  • un ERP – Enterprise Resource Planning (en français : PGI pour progiciel de gestion intégré) – qui intègre tous les systèmes informatisés permettant de soutenir le fonctionnement de l’entreprise ;
  • des systèmes appelés « spécifiques » (ou encore : non standards, de conception « maison », développés sur mesure, que l’on ne trouve pas sur le marché, …), où l’on rencontrera davantage d’applications dans les domaines du calcul de coûts, de la facturation, de l’aide à la production, ou de fonctions annexes.

La proportion entre ERP et systèmes spécifiques est très variable d’une entreprise à l’autre. L’urbanisation traite de la cartographie des systèmes de l’entreprise et donc de son système d’information.

Dans les ERP, on trouve des modules couvrant différents domaines d’activité (comme la gestion de la production, la gestion de la relation commerciale avec la clientèle, la gestion des ressources humaines, la comptabilité, …) autour d’une base de données commune.

Il est fréquent qu’une entreprise soit équipée de plusieurs progiciels différents selon ses domaines d’activité. Dans ce cas, les progiciels ne sont pas totalement intégrés comme dans un PGI, mais interfacés entre eux ainsi qu’avec des applications spécifiques. On trouvera par exemple des applications de :

  • CRM – Customer Relationship Management (en français : GRC pour Gestion de la relation client) : regroupe toutes les fonctions permettant d’intégrer les clients dans le système d’information de l’entreprise
  • XRM – eXtended Relationship Management (en français : Gestion de la Relation Tiers) : est un système d’information d’entreprise, imaginé par Nelis XRM en 2005, dont les processus relationnels constituent le socle de l’organisation de l’information.
  • SCM – Supply Chain Management (en français : GCL pour Gestion de la chaîne logistique) : regroupe toutes les fonctions permettant d’intégrer les fournisseurs et la logistique au système d’information de l’entreprise
  • HCM – Human Capital Management (en français : SIRH pour la GRH)
  • PDM – Product Data Management (en français : SGDT pour Système de gestion de données techniques) : fonctions d’aide au stockage et à la gestion des données techniques. Surtout utilisé par les bureaux d’études.

Évolution de la composition du système d’information

Le domaine des systèmes d’information et de communication a certes une forte composante technologique et informatique. Mais c’est seulement un aspect de ce domaine qui est en fait beaucoup plus vaste. Il s’agit de concevoir comment circule et est stockée l’information de façon efficace et cohérente pour toutes les activités d’une entreprise, d’un réseau d’entreprises, d’une administration publique, des relations entre entreprises, citoyens, gouvernements…

Le champ est vaste et concerne tous les domaines des activités humaines. Malgré cette ampleur, ce domaine a son unité scientifique, construit autour de concepts, de constructions abstraites et concrètes, de composants de méthodes notamment qui sont indépendantes des activités concernées. Sans doute, un des maîtres mots de ce domaine des systèmes d’information est-il celui de « modèle accompagné », ou « modélisation ».

Par conséquent, dans les entreprises actuelles, le système d’information et de communication tend à s’orienter vers des ensembles plus globaux, l’information traitée par l’humain étant une connaissance à gérer.

Des économistes tels que Robert Solow ou Daniel Cohen ont montré que les systèmes d’information ne généraient de gains de productivité que s’ils étaient accompagnés de changements. Le changement dans les organisations est donc indissociable du logiciel. Cette nouvelle dimension impose à une science plutôt dure originellement de se tourner vers les techniques d’amélioration continue comme le Lean.

En complément du SI classique, une ingénierie des connaissances (en anglais Knowledge Management) s’articule autour des deux composantes suivantes, que l’on peut retrouver dans chaque domaine d’activité de l’entreprise :

  • La gestion de contenu (en anglais : content management), destinée à gérer les informations brutes et à les transformer en connaissances ou données mieux structurées ;
  • La gestion des accès, c’est-à-dire la gestion des flux et des protocoles d’échange dans les réseaux de (télé-)communications internes ou partagés avec les partenaires.

En termes de management des systèmes d’information, une tendance actuelle correspond à leur externalisation auprès d’une ou plusieurs sociétés prestataires pouvant se voir confier la gestion de l’infrastructure informatique, des développements de logiciels ou encore de la gouvernance.